« Pour tout ce qui
n'a pas été expressément énoncé dans le présent Code, il y a lieu de se référer
aux prescriptions du Rite Malékite et/ou aux conclusions de l'effort
jurisprudentiel (Ijtihad), aux fins de donner leur expression concrète aux
valeurs de justice, d'égalité et de coexistence harmonieuse dans la vie
commune, que prône l'Islam ».
L'article 400 dit
essentiellement que lorsqu'il y a une question à laquelle le Code ne répond pas
explicitement, on doit se référer à deux choses : le Rite Malékite et l'effort
jurisprudentiel, également appelé ijtihad.
·
Le Rite Malékite est une école de pensée
juridique dans l'islam. Elle propose des règles et des principes pour guider
les musulmans dans leur vie quotidienne. Donc, si le Code ne donne pas
une réponse claire à une question, on peut regarder ce que le Rite Malékite dit
à ce sujet.
·
L'effort jurisprudentiel (Ijtihad) fait
référence à l'interprétation et à l'application de la loi islamique par les
juristes et les savants religieux. Il permet d'adapter les principes généraux
de l'Islam aux réalités contemporaines et aux besoins de la société. Donc,
si le Code ne couvre pas une situation spécifique, on peut examiner les
décisions des juristes pour trouver des réponses.
L'objectif de tout cela est
de promouvoir des valeurs importantes dans la société, telles que la justice,
l'égalité et la coexistence harmonieuse. L'islam encourage ces valeurs et veut
qu'elles soient appliquées dans la vie quotidienne. Donc, lorsque le Code
n'offre pas de réponse directe à une question, on se tourne vers le Rite
Malékite et les décisions des juristes pour garantir que ces valeurs soient
respectées et mises en pratique.
Cependant, l'Association
démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a rédigé un document appelé
mémorandum où elle a rassemblé ses principales observations et recommandations.
Dans ce document, l'ADFM demande l'abrogation de l'article 400 du Code de la
famille. Selon l'association, cet article prive les femmes de plusieurs droits
en raison de l'utilisation du référentiel malikite, qui n'est pas toujours
clair. Cela ouvre la porte à des décisions judiciaires qui vont à l'encontre
des objectifs de la réforme de 2004 et de ceux de la Constitution.
Et vous, que pensez-vous de l’article 400 de la Moudawana ?